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Quo Vadis

Description

Dès 1992, la FST disposait d’une technologie qu’elle avait développé pour les EMS et destinée à contribuer à ce que les pensionnaires « devenus déments » puissent, le cas échéant, rester dans leur cadre habituel de vie, sans avoir impérativement besoin d’être déplacé dans une structure médicalisée spécialisée, généralement « fermée ». Baptisée QuoVadis / (« un »), ce dispositif équipe actuellement plus d’une centaine d’établissements médico-sociaux dans toute la Suisse. Essentiellement, QuoVadis / avertit à quel endroit une personne particulière quitte un périmètre à l’intérieur duquel elle est en sécurité.

QuoVadis / ne peut pas satisfaire le cahier des charges d’une installation en milieu hospitalier spécialisé notamment pour les raisons suivantes :

  • Identifier qui se trouve devant une porte afin d’en rendre ou non possible l’ouverture demande une précision de l’ordre d’une trentaine de centimètres ; QuoVadis / n’est pas assez précis.
  • Déterminer un programme d’accès individuel dont les diverses variantes dépendant de plusieurs facteurs (le patient est seul ou accompagné – il est avec un membre du personnel ou de sa famille – à quel endroit se trouve-t-il et à quel moment de la journée).
  • Rendre le dispositif très interactif, capable d’induire plusieurs types de fonctionnement à un ou plusieurs ascenseurs, portes de communication ou de chambres.
  • Etre capable de détecter plus d’une dizaine de porteurs de carte et lire et traiter simultanément des centaines d’événements par seconde générés depuis la chambre du patient jusqu’aux plusieurs hectares représentant par exemple le domaine d’un hôpital.
  • Etre potentiellement en mesure de gérer et d’emmagasiner les millions de faits liés aux déplacements ou aux tentatives d’actions entreprises par les patients si, dans la perspective du choix d’un traitement, un suivi objectif et précis de certains comportements devenait essentiel (par exemple, pouvoir affirmer qu’une personne ne se trompe plus de chambre peut signifier son possible retour dans un EMS « ouvert »).

QuoVadis // (ce qui peut être traduit comme la deuxième variante du système QuoVadis) est en mesure d’identifier et de localiser les porteurs d’une carte (grandeur d’une carte de crédit, mais de 3 mm d’épaisseur) au moyen de dispositifs radio de haute fréquence installés aux endroits « cruciaux ». Dans le cas de l’hôpital de Perreux, ce sont ainsi 38 portes (chambres, couloirs, escaliers ou encore ascenseurs) qui sont ainsi « sous surveillance », sans compter les extérieurs, balisés eux aussi. Une vingtaine de petits ordinateurs en réseau gèrent l’ensemble soit, notamment :

  • Transmettre des alarmes si des zones dangereuses sont atteintes malgré tout par des patients non autorisés…
  • Gérer le « programme de liberté » individuellement programmable pour chaque patient…
  • Adapter immédiatement un programme « jour-nuit »…
  • Gérer, en quelques dixièmes de secondes, un programme d’urgence « feu » • Tester continuellement le bon fonctionnement du système et signaler les éventuels défauts…
  • Permettre au personnel de programmer lui- même et autant que nécessaire le degré de liberté des patients, par exemple en fonction de leur état de santé…
  • S’assurer que, en cas de perte de la carte ou de la non-lecture de celle-ci, QuoVadis// « s’efface » et le patient se trouve dans la situation dans laquelle il ne manquerait pas d’être si l’hôpital dans lequel il se trouve n’en était pas équipé.
  • Etre sûr que, dans tous les cas, « l’homme » muni d’une clef passe-partout domine toujours le système ; QuoVadis // ne remplace pas l’expertise d’une équipe médicale, ne décide rien… et se contente d’être un appui pour l’équipe qui a la responsabilité de la prise en charge de ces patients.

Si la FST a conçu et réalisé le système, une collaboration initiale avec l’école d’ingénieurs du Locle (HES-SO) a permis de faire le choix des éléments du réseau de communication en nous épargnant de devoir les développer de A à Z ; notre système avait trouvé « ses rails ». Sur le plan interne, la conception et la responsabilité du projet on été confiés à Jean- Claude Gabus, le développement purement technique (hard et soft ware), l’installation et la mise au point est le travail de M. Yves Muehlebach.

L’étroite collaboration avec l’équipe du CPG (Le Dr. Renard, son infirmier chef M. Fallet et ses collaborateurs) est une contribution essentielle aux résultats obtenus. Pour ne citer qu’un exemple, il nous a fallu quatre mois de travail incluant une séance commune par semaine avec le CPG pour établir le cahier des charges de ce qu’il convient d’appeler les « tables de vérité ».

Ce ne sont en effet pas moins de 40 pages qui consignent, du moins l’espérons-nous, toutes les principales situations que le système est à même de gérer (plusieurs milliers), en fonction de, par exemple :

  • Le degré de liberté
  • Le lieu considéré
  • Qui est avec qui
  • Le moment de la journée
  • etc…

Statut

  • Quo Vadis n’est plus commercialisé.